Hologrames et impression 3D

Vous connaissiez les techniques de FDM et de SLS, mais savez-vous qu’il existera bientôt une autre façon d’imprimer en 3D ? En utilisant les hologrames !

En effet, le LLNL (Lawrence Livermore National Laboratory) et le MIT (Massachusets Institute of Technology) – et en particulier les chercheurs Todd Weisgraber et Robert Panas – ont mis au point une nouvelle technique d’impression 3D, appelée impression 3D volumique.

Le procédé est le suivant : un bloc transparent est rempli de résine et on dirige trois lasers dessus. Les lasers vont donc dans trois directions différentes, ce qui permet de créer trois dimensions. Etant donné qu’ils sont très puissants, ces lasers vont chauffer intensément la résine qui, en quelques secondes seulement, va se solidifier aux endroits où les lasers la traversent.

La résine liquide est ensuite évacuée pour que seul l’objet imprimé demeure sur l’imprimante. Il n’y a donc pas besoin par la suite d’enlever de support, puisqu’aucun n’a été utilisé. Le procédé est donc simplifié par rapport aux techniques que l’on connaît aujourd’hui.

La révolution majeure de l’impression 3D volumique est qu’elle se distingue entièrement des impressions « couches par couches » qui sont aujourd’hui le socle commun aux différents types d’impression. Toute la pièce est imprimée de la même façon, dans le même temps. Il n’y a pas de progression géométrique dans l’impression. Le haut comme le bas, l’extérieur comme l’intérieur, tout est imprimé simultanément.

Comme on peut positionner les lasers de la façon dont on le souhaite, on peut imprimer un nombre et une diversité infinie de pièces. Les chercheurs ont notamment imprimé des pièces complexes telles que des avions ou des objets avec des courbes particulièrement difficiles à créer. Le potentiel de l’impression 3D volumique est donc immense, même si pas encore adapté aux pièces qui présentent un nombre infini de variations de courbes et de formes et qui requièreraient beaucoup trop de lasers.

Mais le plus grand avantage que procure cette technique est la réduction phénoménale du temps d’impression. En effet, comme les lasers sont puissants ils chauffent rapidement la pièce. Les chercheurs ont estimé que dix secondes était le temps nécessaire à l’impression. Pire, si ce temps est dépassé, cela risque d’endommager la pièce voire d’empêcher l’impression. Une pièce qui mettait auparavant trois heures à être imprimée avec les techniques traditionnelles ne mettra plus aujourd’hui que dix secondes ! Cette avancée est incroyable et ouvre de nombreuses portes à l’impression industrielle.

De plus, l’impression 3D volumique n’a pas un coût excessif comparé à ce qui existe actuellement et elle est la plus adaptée pour des impressions ayant lieu en absence de gravité, autrement dit dans l’espace. C’est peut être dans ce domaine qu’elle sera la plus plébiscitée.

Le directeur des recherches estime même qu’avec des sources de lumière plus uissantes, le temps d’impression pourrait encore être réduit. A la vitesse où l’impression 3D évolue, peut-être que l’année prochaine, un simple flash permettra d’imprimer un objet complexe… !


Pour en savoir plus : vous pouvez consulter l’étude du LLNL ou nous poser vos questions sur le site Freelabster.com

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